Dans ce nouvel épisode des aventures de Dylan Dog intitulé Goliath, le mystère plane dès le début autour d’une créature tentaculaire dont les pouvoirs et le mode de nuisance sont à la mesure de la taille de la plateforme : gigantesque. Cette fois c’est Pasquale Ruju qui est au commande d’un scénario… tentaculaire… qui mêle horreur et message écologique dans un même déroulé. Les thèses scientifiques s’opposent à la réalité fantastique pour finalement arriver à la conclusion que plus l’homme pille la Terre, et plus il s’expose à en subir les conséquences. C’est pourtant l’ambiance d’un thriller qui se dégage de l’ensemble, soutenu par le graphisme noir et blanc à plat de Mari. La galerie de personnages, ombrageux pour la plupart, est équilibrée par l’humour à froid de Dylan et les facéties de Groucho qui dédramatisent toutes les situations, même les plus mal engagées. Le charme du héros fait mouche, l’histoire est efficace, teintée d’une atmosphère lovecraftienne qui surprendra les non-initiés et fera le travail pour les autres.
Fabien Gil (Planète BD)