Graphiquement, Mc Kay met en place un univers digne des meilleures références de SF. On pense aux Mondes d’Arkadi (pour le registre BD) ou à l’imaginaire issu de Dune ou des Chroniques martiennes (pour la littérature). Sur des paysages sanguins et une colorisation volontairement terne, se détachent deux protagonistes : Galgit, symbole de l’homme autodestructeur, et Oona, héroïne porteuse de vie et d’espoir. Moralisatrice, cette histoire l’est donc assurément. Mais Mc Kay se préserve de tout manichéisme : le fou destructeur sera à l’origine de la renaissance. Numéroté tome 1, l’album se lit avant tout comme un one-shot, car à son terme l’espoir est né et on se demande si l’auteur poursuivra dans cette voie. A suivre ?
Benoît Cassel
Planète BD