Le premier tome avait permis de poser l’histoire, d’en tracer le contour romanesque autant qu’historique, de présenter les personnages, de recréer cette ambiance électrique si proche et pourtant déjà oubliée, de rappeler que Cuba était une dictature féroce avant l’effondrement du gouvernement de Fulgencio Batista et l’arrivée de Fidel Castro. Comme le dit si bien le docteur Herman de Olivera à son locataire Nero Marcanti, il y a la Havane, joli piège à touristes, et l’arrière-pays, loin d’être aussi affriolant. Le deuxième volet avait été l’occasion de pousser Nero Marcanti dans la mêlée, un peu contre son gré.
Dans ce troisième volet qui sort pour le Festival de bande dessinée d’Angoulême, Stefano Casini met le pied sur l’accélérateur. Cette fois, la bataille est engagée, impossible de changer le cours de l’Histoire. Et puis, dans une révolution, il y a certes la joie de la liberté, mais, auparavant, que de douleurs : nombreux sont les camarades qui tomberont sous les coups de l’hydre…
Mickael du Gouret - Auracan