Chef d'oeuvre oublié d'Anatole France, la Rôtisserie de la reine Pédauque retrace le parcours picaresque de Jacques Tournebroche au début de XVIIIe siècle. Le jeune marmiton tente de s'élever au-dessus de sa condition en découvrant la cabale, l'alchimie, l'amour puis la mort de son mentor.
Le jeune Jacques Tournebroche, dont le père tenait une rôtisserie, et son précepteur, l'abbé Coignard, un docteur en philosophie d'esprit raffiné, mais trop sensible à la beauté des dames, sont abordés par Monsieur d'Astarac, un alchimiste illuminé persuadé que Jacques est un élu qui pourra converser avec Déesses et Salamandres...
L'abbé et Jacques acceptent gîte et couvert dans la demeure d'Astarac en échange de la traduction d'ouvrages rares et hermétiques issus de l'immense bibliothèque.
Une aile de la maison est occupé par Mosaïde, un juif qui aide Astarac dans ses recherches alchimiques, et sa très belle nièce Jahel. Gardée jalousement par son oncle, elle ne laisse personne indifférent.
Le chevalier d'Anquetil, ami de Jacques, profite d'un incendie dans la maison pour enlever la belle.
Commence alors une poursuite tragique, Mosaïde soupçonnant Jacques d'avoir enlevé sa nièce.
« J'ai dessein de rapporter les rencontres singulières de ma vie. Il y en a de belles et d'étranges. En les remémorant, je doute moi-même si je n'ai pas rêvé.
J'ai connu un cabaliste gascon dont je ne puis dire qu'il était sage, car il périt malheureusement, mais qui me tint, une nuit, dans l'île aux cygnes, des discours sublimes que j'ai eu le bonheur de retenir et le soin de mettre par écrit.
Ces discours avaient trait à la magie et aux sciences occultes, dont on est aujourd'hui fort entêté... »
Anatole France