Extraits de Baudoin

Ce dialogue avec la danse se rapproche de la scénographie et du théâtre. Avec l'aventure du Terrain vague, aviez-vous touché à la conception de décors, par exemple ?

Non, pas vraiment. Mais, en 1996, il y a eu une importante réalisation pour la ville de Cordes, un spectacle de sons et lumières retraçant l'histoire de cette cité médiévale. Cela s'appelait La mémoire de pierre. Le réalisateur, Alain Moreau, avait conçu un dispositif scénographique complexe avec des films, avec des dessins projetés, des bandes sonores et des séquences théâtrales. J'avais reçu des indications techniques et j'étais allé à Cordes pendant quinze jours.

C'était impressionnant. Cela se déroulait dans un grand champ.Un écran géant avait été dressé, ainsi que des grands panneaux sur des arches de bois sur lesquels mes dessins étaient projetés. J'avais d'abord essayé de peindre sur de la toile, mais cela ne marchait pas : projetée à quarante métres de distance, agrandie mille fois, la trame devenait gênante. J'ai tout recommencé sur du papier. Certains dessins projetés étaient fixés, d'autres étaient montés en bandeaux et défilaient les uns derrière les autres, latéralement ou du bas vers le haut. On voyait ainsi les personnages s'avancer sur le sol et puis monter et défiler sur les écrans. Ce n'est pas facile à décrire.

Subsiste-t-il des traces de ce spectacle ? A-t-il été filmé ?

Peut-être, je ne sais pas. je n'ai même plus les originaux, il me reste les croquis préparatoires.