Les Sept vies de l'Epervier
Quand vous vous lancez dans Les Sept Vies, vous avez la charpente du récit, tout est déjà prévu dans les moindres détails?
Nous avions les grandes lignes, et nous avions la fin. En fait, nous sommes partis de cette fin, la rencontre de Condor et Masque Rouge-Ariane, en inventant cette parenté qu'ignoraient nos deux personnages. Toute l'histoire découle de là...
Un fil d'Ariane en quelque sorte. Et d'ailleurs, pourquoi Ariane et son patronyme De Troïl ?
Ce que je sais c'est qu'au départ Cothias s'amusait à donner des noms d'oiseaux aux personnages, comme Guillemot (de Troïl), Traquet, Bruantfoux, etc... et que l'action devait se dérouler en Bretagne (où il s'est installé depuis). Mais moi, je suis Auvergnat, alors...
N'avez-vous pas eu avec Cothias la tentation du renvoi explicatif, à la manière des célèbres "authentiques" de Charlier, surtout dans une série historique comme Les Sept Vies ?
Je n'avais pas la volonté d'en faire une série trop historique, même si Patrick était plus tenté par cette voie. Je ne pense pas qu'il soit utile d'arroser le lecteur de références explicatives quand elles ne sont pas utiles à la fiction.
Parmi vos personnages il y a de grandes figures historiques, comme Henri IV. Votre version semble davantage relever d'un Alexandre Dumas plutôt que de l'histoire officielle. Partagez-vous ce point de vue ?
Je revendique ce cousinage avec Alexandre Dumas. On peut légitimement, comme il l'a fait, utiliser des personnages historiques et leur faire vivre des aventures, tout en ne s'éloignant pas de certains événements inévitables, comme ici l'assassinat d'Henri IV. Pour le reste, l'Histoire n'a pas enregistré ses faits et gestes au quotidien, ce qui permet de se les approprier sans vergogne, mais sans les trahir pour autant.